Artistes !

Les petites prods du GMA et tout ce que vous avez envie d’exprimer…

GMA 2023

Un hymne…

Nous sommes en 1994. Le monde du Rock pleure encore la disparition de Curt Cobain, héros d’un grunge littéralement rimbaldien, parti rejoindre le triste cercle des poètes disparus à l’âge de 27 ans. Dolores O’Riordan, figure de proue des Cranberries, égérie de la brit-pop, écrit Zombie. Ce qui sonne un peu comme le titre d’un film de série Z, s’avère être en fait une puissante diatribe contre les attentats qui déchirent une Irlande malade de sa quête républicaine meurtrière, dans un royaume désuni.

Un peu moins de trente ans plus tard, la petite communauté rock de notre école, le GMA (Groupe de Musique Actuelle), entonne le poème de Dolores. La versification stellaire fait s’accorder les voix, les guitares, le violon sur les battements d’un drum kit old school. L’hymne céleste des Cranberries entre en résonance avec la pop bleutée de Miss Eilish, le post-punk jubilatoire de The Cure, le blues de Pretty Reckless, le folk de Bob Dylan revisité par le rock musclé des Guns N’ Roses (Knocking On Heaven’s Door, un autre hymne) … Dans l’ambiance feutrée de notre fête de Noël, dans l’écume lumineuse de la Brasserie du Moderne aux allures d’un pub de Belfast, dans la cour du château d’un petit royaume réuni pour célébrer la musique et, enfin, dans l’arène festive des lauréats de notre école, il y a eu cet hymne, comme un air à la douce amertume des airelles irlandaises. Le monde va-t-il changer ? On verra bien. L’an prochain.

GMA 2022

GMA, saison 2021-2022

19 juin 2022, Fête de la musique. Il est 9h30 du matin et tout un petit monde entre en effervescence. On déménage des claviers, des amplis, quelques guitares. On s’installe sur la scène du Château de Bulle, le point culminant d’une année de travail, celui de l’artiste. La régie « pousse les potards », le son est fort, c’est impressionnant, on entend tout. 11h15. La foule est au rendez-vous, la tension est à son comble et c’est parti ! Radio Head, Pink Floyd, Amy Winehouse, Eminem, ACDC, Nirvana. ACDC, encore. Il fait très chaud, sous le soleil et sous les lights, c’est rock’n roll et c’est bien.

Début mai 2022, la fanfare de l’école fête ses 50 ans, à Riaz. Les reprises blues-rock-hip-hop – encore un peu fragiles – de notre groupe enflamment un public pour le moins bigarré joyeusement réuni sous les tentures de la cantine jubilaire. La fête !

Noël 2021, c’est le baptême du feu. On joue pour la petite fête de l’école, pour les camarades, pour les professeurs. On goûte aux feux de la rampe avec Creep, chanson devenue éternelle et All for Us, un blues magique de Labrinth et Zendaya puis on accompagne Los Pesces, un Noël traditionnel espagnol popularisé par les Gypsy Kings et Lhasa.

Septembre 2021. Les jeunes se bousculent au portillon des castings. « Beaucoup d’appelés, peu d’élus »… et 13 artistes en herbe qui mettent les voiles dans un périple fascinant et incertain mais où souffle le vent constant de l’urgence artistique.

Nous sommes le 8 juillet 2022, on joue une toute dernière fois pour nos camarades lauréats qui finissent l’école. Nous, en septembre, on reprend tout et on recommence.

GMA 2021

Le GMA 20/21, quelques mots

13 mars 2020, le monde artistique s’effondre. Le monde entier périclite. Puis l’été apporte, çà et là, quelques petites mais trop brèves lueurs d’espoir. À la rentrée, les augures sanitaires ne sont pas bons. Qu’à cela ne tienne, le recrutement des apprentis artistes va bon train et donne naissance à un splendide millésime artistique 2020/2021. Sept talents qui chantent, jouent du piano, de la guitare, de la batterie et qui veulent en découdre avec une situation qui ne cherche  qu’à museler leur créativité. Là où tout se fait en principe dans la proximité, le contact, la distance règne en maître dans une sorte de bal masqué sourd et statique. On met la sourdine aux orgues et aux guitares saturés, aux batteries chtoniennes du Rock et on chantonne. En décembre, on enregistre une chanson de Portishead, Glory Box, un blues sublime qui sied parfaitement à la situation. Chacun joue séparément, dans son coin, et on met tout ça ensemble. En janvier, on se filme sur le playback et on produit un petit clip « covid friendly » … 2021, fin janvier, faux-départ, encore une fois, et le silence s’installe jusqu’en avril.

Puis, le joli mois de mai. Les oracles de la task force nous donnent le feu vert. Dans l’effervescence on reprend nos classiques et on prévoit une rencontre avec nos camarades des GMA de La Tour et de Riaz. Le rendez-vous est pris à la Brasserie du Moderne, le 8 juillet 2021, où tout ce joli monde s’en donne à cœur joie. Trois performances rondement menées, la fête, en un mot ! Le lendemain, apostille bienheureuse à cette année parsemée d’embûches, les chants du GMA enluminent les discours de la clôture de notre école, sur la scène de la Woodball Arena. Chapeau, les artistes !

Quelques petits chef-d’œuvres…

Souvenirs, souvenirs… Le GMA dans la Cour du château de Bulle, Fête de la musique 2019